Je n’arrive encore pas à y croire, mais c’est concret. J’ai officiellement conçu mon premier jeu de société, et il porte sur la sexualité et la complicité dans les relations!
Pour ceux qui me connaissent depuis un temps, ce fut une sacrée surprise de leur annoncer la nouvelle.
Alexandre, le gars qui bouffe du développement personnel, ne parle quasi jamais de sexualité, développe un jeu à ce sujet…
Ce qu’ils n’ont pas su par contre, c’est que ce jeu est l’aboutissement d’un profond cheminement sur ma propre sexualité et mon rapport au féminin.
Dans cet article, j’ai envie de te parler du cheminement qui m’a mené jusqu’à là, et te partager ce que j’ai appris tout le long.
Alexandre enfant-ado et la sexualité
J’ai vécu une enfance dans laquelle j’ai appris à considérer la sexualité comme tabou, secrète, presque malveillant.e
J’ai développé les croyances que la sexualité est une pratique mystique dans laquelle nos démons intérieurs pourraient malencontreusement surgir et m’amener en prison.
Pour moi, les notions de bien et de mal ont toujours été fortes.
La justice, donc « faire ce qui est juste et bien », est une valeur que j’ai développée très tôt de par, je suppose, mon éducation familiale.
J’ai grandi sans Internet, jusqu’à l’âge de 15 ans.
Je cachais quelques livres érotiques ou magazines féminins sous le matelas, et cela faisait office d’éducation sexuelle.
Pour parfaire cette dernière, j’entendais mes camarades d’école parler de masturbation, de pornographie et de « un tel » a couché avec « un tel » sans savoir ce que c’était.
Car mon magnifique ADN a décidé de m’octroyer une puberté très tardive.
La convoitise était forte à cet âge. Je voulais ce que je ne pouvais avoir pour le moment. Je désirais fort un jour que ma puberté se déclenche enfin.
Je comprenais de tête ce qui était bien et mal dans la sexualité, sans jamais l’avoir expérimentée…
Et tu sais ce que ça fait quand on te dit « Touche à cet interrupteur, touche pas à cet interrupteur… », ben t’es tenté de le faire.
J’ai longtemps lutté à céder à des pratiques sexuelles malsaines (entendre par là, qui porte préjudice à une autre personne), telles que le voyeurisme non consentant ou l’adultère par exemple.
La vie est bien faite, puisque mes premières amoureuses m’ont permis de développer des pratiques saines & bienveillantes rapidement.
Et mon amour pour la psychologie à jeune âge m’a permis de déceler en moi qu’il y avait un malaise, un déséquilibre évident à ce sujet.
Un beau jour, j’eus l’opportunité de travailler dessus.
Le jour où la réconciliation s’amorça
En arrivant au Canada, j’eus bien des mentors. Par là, j’entends des coachs que je suivais, des ateliers auxquels j’ai assisté, des personnes que je côtoyais.
J’ai pu apprendre beaucoup d’eux sur tous les fronts.
J’ai découvert par exemple que j’avais une tendance à adopter des comportements de pervers narcissiques dans mes relations.
J’ai énormément découvert au sujet de la différence entre l’attachement et l’amour véritable.
J’ai découvert que je considérais autant l’argent et la sexualité comme des choses pouvant être « sales ».
J’ai découvert que je n’aimais vraiment pas considérer ma propre sexualité dans ma vie. À l’époque, j’aurais aimé plutôt être un abstinent pour la vie qu’autre chose (ouais à ce point…).
Et j’ai donc découvert à quel point j’avais des croyances bloquantes dans mes relations amoureuses et ma sexualité.
Ce cheminement atteignit son apogée lorsque j’assistai au festival OpenMind, un festival absolument incroyable, qui amorça un grand changement dans ma vie.
J’aime bien me donner un objectif précis lorsque je vais à des ateliers ou événements. Et, cette fois-ci, je me donnai l’objectif de me réconcilier avec ma part féminine.
Ainsi, lors de mes rencontres au festival, je tentais d’identifier ce fameux « féminin » que je refoule tant.
J’en parlais aux thérapeutes présents sur place et reçu des traitements à ce sujet.
En sortant de ce festival, je fus un autre homme. Un homme qui embrassait davantage sa sensualité, voulait développer son empathie et sa compassion envers soi-même et les autres.
Votre mission si vous l’acceptez…
Noël approchait, et comme vous devez le savoir, j’adore créer des cadeaux personnalisés pour Noël. Il n’y a selon moi rien de plus beau que de mettre réellement de l’énergie dans un tel cadeau que d’acheter une carte cadeau chez WalMart.
Alors que je cherchais dans mon for intérieur ce que je pouvais offrir pour mon amoureuse, mon intuition me souffla : « Tu créeras un jeu de couple incluant de la sensualité et de la sexualité en son sein ». Je devins rouge comme une tomate…
Je m’en souviens, j’étais chez mes parents en France, dans leur sous-sol lorsque me vint cette idée.
Je ne pris pas longtemps pour prendre des matériaux de récupération : une boite à chaussure, un grand carton pour le plateau, des petits objets en guise de pion, un dé dans une boite de jeu.
Je pris mon ordinateur puis, avec un logiciel de traitement d’image très simple, je dessinai toutes les cartes.
Les idées coulaient à flots. Le jeu fut rapidement prêt pour impression.
J’envoyai le tout à l’imprimeur, en priant pour qu’il ne porte pas trop attention à ce qu’il allait imprimer.
Le premier jeu fut imprimé, il créa tout une surprise pour mon amoureuse, le cadeau fut un succès…
Comment le cadeau de Noël devint un vrai jeu de société
Évidemment l’imprimeur vit bien de quoi il s’agit et adora le concept.
Mes parents voyaient également le tout se dérouler et ne cessaient de me répéter : Alex, il faudrait que tu le lances au monde entier ton jeu.
« Ah les parents, pensais-je, ils font tout pour encourager leur fils, c’est adorable! »
Ma conjointe me dit la même chose.
J’en parle à mes amis pour voir, idem.
J’en parle à des cercles plus éloignés, idem.
Mais voyons donc, se peut-il que ce jeu réponde à un besoin dans le monde?
Je fis mes recherches et découvrais plusieurs éléments.
1) Les relations de couple aiment découvrir de nouvelles choses, aiment se taquiner, avoir du temps de qualité et créer du contact.
Ainsi, Complices venait combler ces besoins en développant la complicité du couple et en créant des rituels et des défis amusants.
2) Il est très difficile de trouver un jeu de couple sans qu’il y ait des défis inappropriés ou trop directs
Les jeux sur le marché vont parfois trop droit au but, sans « préchauffage »; ou bien ne sont juste pas amusants du tout, clairement axés sur l’évidente finalité : faire l’amour.
3) On parle de violence conjugale, de harcèlement sexuel, mais on ne propose pas vraiment de solutions pour prévenir de tels comportements.
Le jeu Complice est développé pour que les défis ne soient pas humiliants ou dévalorisants.
Des rituels permettent également de développer le consentement dans la relation, et l’écoute de l’autre.
4) Le jeu peut se décliner pour bien des situations : dating, relations à plusieurs, etc…
Du fait que les cartes sont numérotées et classées, des extensions peuvent parfaire le jeu selon une situation donnée.
J’étais subjugué par tous ces faits. Effectivement, Complices pouvait répondre des enjeux de société et dans les relations.
Après plusieurs contacts, précieuses aides, je fis un deuxième prototype en 10 exemplaires que je prêtai à plusieurs couples, afin de recueillir leurs témoignages.
En parallèle, je savais que pour lancer le jeu à plus grande échelle, j’aurais besoin de financement.
C’est pourquoi j’ai amorçe une campagne de socio-financement sur la plateforme Ulule.
Depuis ce lancement, j’ai recueilli plusieurs dizaines de témoignages et recommandations pour le jeu.
Je reçois une précieuse aide pour mener ce jeu au bout, et ressens tellement de gratitude à ce sujet.
Je tiens d’ailleurs à remercier Pascal pour les vidéos, Meddy pour le contenu, Aude pour la promotion, ma famille pour leur soutien inconditionnel, Marie-Eve pour le design des prototypes actuels.
Aimerais-tu toi aussi aider à soutenir Complices?
Plus on est de fous, mieux c’est!
Nous avons besoin de 100 contributions pour que le jeu soit financé entièrement et voie le jour en Mars prochain.
Si tu sens l’élan de contribuer ou d’avoir une boite de jeu, je t’invite à aller sur Ulule dès maintenant et contribuer.
Je recherche également de l’aide en design, contenu, promotion, alors si c’est dans ton créneau, contacte-moi stp.
Et bien entendu, vous pouvez simplement partager la campagne sur Ulule à vos amis, vos proches, ceux susceptibles d’aimer le jeu à sa juste valeur.
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J’espère que mon histoire t’aura plu.
N’hésite pas à commenter si tu as des questions ou remarques à me faire part.
À très vite!
Bonjour, je cherche à savoir par quel moyen il est possible de se procurer complices de nos jours?
Et quel est le retour des utilisateurs dessus?
Bonjour Léo, merci pour ton intérêt envers le jeu.
Il est toujours en conception. Le design est finalisé à 85% au moment où j’écris.
Lors d’un sondage aux contributeurs, il a ressorti que la majorité était partant pour chercher un imprimeur éthique quitte à patienter plus longtemps.
Nous sommes en pour-parler avec plusieurs imprimeurs au Québec pour trouver une entente avec eux.
Les personnes qui souhaitent faire partie des premiers à recevoir le jeu peuvent me contacter à info@le-caribou.ca pour précommander le jeu.
Au plaisir