L’année dernière, j’avais fait un discours à Toastmasters sur les 3 savoirs. Ça vous dit quelque chose les 3 savoirs? Peut-être pas! Quand j’en parle au monde autour de moi, on arrive à identifier deux des trois savoirs : le savoir-faire et le savoir (connaissance). Ce qui est bien!
Savez-vous que dépendamment du pays où nous vivons, un savoir peut être largement privilégié par rapport aux autres ?
En France, le savoir est très important et plus on a de savoir, plus on est considéré comme intellectuel, intéressant.
Chose assez absurde, compte tenu du fait que le savoir peut être transmis à quiconque veut le recevoir. Une personne vient et affiche autant voire plus de savoir que vous, et vous êtes fait !
Au Portugal, le savoir-faire importe le plus! (Pardonnez l’exemple qui froissera certaines âmes féministes) Un homme doit savoir être manuel et doué pour faire des travaux divers (réparer la maison, l’auto…). Une femme doit être douée avec les enfants, savoir cuisiner et garder la maison en ordre.
Alors je l’accorde, la façon de fonctionner reste archaïque, mais change progressivement de génération en génération. Cela dit, gardons le focus ici sur l’absurdité de se focaliser sur le savoir-faire.
Qu’advient-il si vous êtes maladroit ou malhabile (comme moi pour tous les travaux manuels)? Vous n’êtes plus considéré par votre entourage.
Et comme le savoir, le savoir-faire peut se transmettre de personne en personne. Et il existera toujours des personnes meilleures que vous.
Au Canada, c’est le 3e savoir qui prime : le savoir-être!
Ce n’est peut-être pas une attitude généralisée, mais elle est quand même assez courante.
Il n’y a qu’à voir les reportages sur ces entreprises qui mettent l’emphase sur le bien-être et la liberté d’expression et d’entreprendre en son sein.
Les employeurs recherchent de plus en plus des intrapreneurs, des personnes ayant l’esprit créatif et d’initiative.
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Comprendre véritablement le rôle des trois savoirs m’a permis de comprendre où je devais mettre l’emphase dans mon développement personnel. Cela permet également de se faciliter la vie de bien des manières.
C’est pourquoi je vous partage une synthèse de ce que sont les 3 savoirs.
Différence entre les trois savoirs
Rappelons-le, l’humain possède trois savoirs :
- Le savoir
- Le savoir-faire
- Le savoir-être
Le savoir correspond à tout ce que nous avons accumulé en tant que connaissances, expériences. Il est commun de retrouver le même savoir entre plusieurs humains.
Exemple : j’ai vu une recette dans un livre pour faire un magnifique wok asiatique. Je l’ai apprise par cœur, je sais le faire, il s’agit de mon savoir.
Le savoir-faire s’observe à travers nos compétences, la pratique. Il s’acquiert souvent par l’expérience.
Exemple : lorsque j’étudiais à l’école en gestion d’organisations, nous avions appris à utiliser Microsoft Excel, afin de calculer des indicateurs de « santé » de l’entreprise. Il s’agit là d’un savoir.
Nous l’avons pratiqué en classe, puis, avec le temps, j’ai modifié le tableau pour qu’il corresponde à différents types d’organisations.
J’ai développé ce savoir-faire.
Le savoir-faire est duplicable de personne en personne. N’importe qui peut développer mes compétences.
Puis le savoir-être constitue un ensemble bien plus grand et regroupe tous nos comportements conscients et inconscients.
Nous avons acquis notre savoir-être par l’expérience, l’éducation, l’influence de personnes, notre environnement, nos croyances.
Le savoir-être, c’est large ! Il inclut nos pensées, nos intentions, nos croyances, nos émotions, nos actions, nos qualités, nos valeurs et bien d’autres aspects encore.
Si j’ai pour qualité d’être sociable, et que je vais à un réseautage avec un autre ami sociable, nous n’irons pas exprimer cette qualité de la même manière.
Le savoir-être correspond à la capacité de produire des actions et des réactions adaptées à l’environnement humain et écologique.
Mon savoir-être est donc propre à moi-même. Et il représente le socle, le pilier central même de tous mes autres savoirs, je m’explique…
Le savoir-être impacte tous nos autres savoirs
Le savoir-être impacte notre savoir
Nous naissons tous avec des facultés spécifiques. Tu n’en es peut-être pas convaincu, mais moi je le suis.
J’appelle ces facultés, les archétypes.
Par exemple, depuis que je suis tout jeune, j’ai comme archétype : l’esprit logique et l’esprit mécanique.
En gros, chaque chose que je touche et souhaite comprendre, je le décortique, et comme pour les mathématiques, je suis un processus logique pour le maîtriser dans son entièreté. Arrivé alors à ce stade, je suis capable de l’enseigner.
Cela me touche personnellement, mais toi aussi tu as des archétypes, éveillés ou sommeillant en toi.
Bon, pour reprendre mes archétypes, j’ai été dès l’âge de 8 ans, très attiré par les mathématiques, l’informatique et la médecine. Je lisais des livres et des livres sur ces matières et absorbait absolument tout.
Pourtant, j’étais médiocre pour les matières telles que l’histoire, la géographie ou la philosophie. Incapable de retenir les faits et les dates, j’avais toujours des notes très basses.

Le savoir-être impacte notre savoir-faire
Mettons que je vous demande de planter un clou sur un grand mur, afin de mettre un cadre.
Vous savez probablement vous servir d’un marteau, et planterez le clou.
Pensez-vous que si j’avais à faire le même exercice, j’aurais planté le clou de la même manière que vous?
Peut-être aurais-je décidé de le planter plus haut que vous? ou enfoncé le clou plus ou moins profond que vous? ou aurais pris 5 minutes pour bien me préparer au travail, afin d’être bien protégé?
==> Mon savoir définit mon savoir-faire, mais ce n’est pas tout!
Admettons j’ai commencé à planter le clou, le marteau glisse et frappe mon doigt.
Plusieurs cas pourraient arriver :
- je pleure, je crie, j’hurle et fais tout pour qu’on m’emmène à l’hôpital
- je pleure un bon coup, mets de la glace pour désenfler mon doigt et continue ma journée
- je contiens ma douleur au fond de moi et continue à frapper le clou
Ces comportements dépendent de mon savoir-être et des archétypes qui me composent.
Je pourrais faire ma victime, persévérer ou abandonner en prenant soin de moi.
Vous comprenez un peu le système?
Ce truc magique avec le savoir-être que je ne vous ai pas dit encore
Coachs, conférenciers, livres sur le développement personnel s’entendent sur la même chose : entretenir son savoir-être permet d’augmenter son savoir et son savoir-faire.
Les bénéfices sont multiples : la mémoire et la concentration augmentent, des compétences émergent, les décisions deviennent plus raisonnées.
Développer son savoir-être passe avant tout dans l’écoute de soi, écouter ses besoins, identifier et exprimer ses émotions.
Ce qui peut aider : la méditation, le sport, le yoga, la thérapie, se donner des pauses (sans ordi, bruit, juste le silence).
Voilà que vous avez agrandi votre savoir en lisant cet article jusqu’au bout! Il vous reste donc de pratiquer ce que vous pensez applicable pour vous afin de bien l’intégrer dans votre vie.
Je vais animer en octobre-novembre un atelier d’identification des archétypes pour chacun. Écrit en commentaire si tu souhaites y participer et être informé, je t’enverrai un courriel au moment où cela sera annoncé!
2 réflexions au sujet de “Les trois savoirs qui dirigent notre vie sans qu’on le sache”
Oui je souhaite recevoir les archétypes pour chaque savoir svp !
Bonjour Khady.
L’atelier est passé mais je note ton intérêt pour les archétypes.
Je te pris de m’écrire à info@le-caribou.ca pour que je garde tes coordonnées et te prévienne quand l’atelier reviendra.
Au plaisir